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Les paysages comestibles sont inspirés des techniques de permaculture qui sont elles mêmes basées sur l’imitation du fonctionnement de la nature.
Dans cette perma-culture, ‘’culture de la permanence’’, les relations établies entre les êtres vivants et la façon d’organiser le terrain (design), sont aussi importants que les éléments en tant que tels. Le but étant de développer des modes de vie et fonctionnement positifs pour l’environnement, qui sont économiquement viable tout en subvenant aux besoins des humains, en abusant ni des humains, ni du vivant. L’harmonie avec la nature ne peut s’atteindre que dans le cadre ou nous sommes partie intégrante d’elle-même et c’est ce que propose le paysage comestible.
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Dans une forêt les plantes reçoivent des nutriments de nombreuses sources différentes : déjections animales, matières végétales mortes, plantes fixatrices d’azote… MAIS ATTENTION c’est grâce aux micro-organismes ( bactéries, champignons…) qui décomposent cette matière organique et aux prédateurs ( nematodes, protozoaires ou arthropodes ) qui mangent ces micro-organismes que les nutriments deviennent réellement accessibles pour les plantes.
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Dans un paysage comestible le sol est couvert en tout temps par un paillage naturel et/ou des plantes couvresols pour créer des conditions de développement optimales pour les végétaux :
maintenir l’humidité, éviter la concurrence avec les adventices mais surtout participer à la régénération du sol en protégeant et nourrissant tous les microorganismes qui assurent la structure du terreau et le bon développement de nos plantes.
Un paysage comestible est principalement composé de plantes vivaces ( ligneuses ou herbacées ) qui donnent au système sa durabilité.
Une plante vivace, ou plante pérenne, est une plante pouvant vivre plusieurs années. Elle subsiste l’hiver sous forme d’organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve.
Selon les différents climats et pays une même plante sera vivace ou annuelle. Cela est déterminé par sa rusticité autrement dit son aptitude à résister au froid, au gel dans la région ou elle se trouve.
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Un paysage comestible s’inspire des écosystèmes forestiers.
Une des raisons pour laquelle les milieux forestiers sont si productifs est qu’ils sont construits suivant un modèle de superposition de strates de végétaux de différentes tailles. Un paysage comestible cherche a imiter cette superposition, mais en utilisant évidemment une majorité de plantes comestibles.
On y retrouve en général 7 strates :
– les arbres ( ex …
– les arbustes ( ex …
– les plantes herbacées ( ex …
– les couvre-sol ( ex …
– les champignons ( ex …
– les racines ( ex …
– les grimpantes ( ex …
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Le modèle que la nature nous présente est un modèle diversifié, aux associations de végétaux, qui va optimiser les ressources disponibles comme le soleil, l’eau, et les nutriments, où les plantes et êtres vivants se soutiennent mutuellement et s’apportent des services afin de survivre et de prospérer.
Un paysage comestible imite ce système et reproduit ces associations vertueuses en associant de multiples plantes, afin qu’elles se soutiennent mutuellement et démultiplient nos capacités de production tout en favorisant la vie sous toutes ses formes. En permaculture, nous appelons ces systèmes des guildes…
Dans une guilde certaines plantes seront présentes pour :
– Améliorer la structure du sol
– Contrôler l’érosion
– Fixer des nutriments et l’azote dans le sol pour les autres plantes
– Repousser les insectes nuisibles
– Couvrir le sol et apporter un paillage naturel
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La succession écologique est le processus naturel d’évolution et développement d’un écosystème en une succession de stades : un terrain nu est d’abord colonisé par les plantes pionnières qui créent un biotope favorable pour la venue des autres plantes, les herbacées pérennes, les arbustes et enfin les arbres.
Le stade de succession ultime ( climax ) est la forêt, la nature tend donc à retrouver cet état en permanence. Dans l’esprit de travailler « avec la nature et non contre elle » un paysage comestible reproduit la structure d’un jeune boisement ou le stade de succession écologique intermédiaire.